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L'OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE
DU COLLÈGE DE LA TRINITÉ DE LYON


I - Introduction

L'astronomie est une science très ancienne, développée depuis la plus haute antiquité pour des motifs utilitaires (calendriers permettant la perception efficace des impôts, considérations astrologiques utilisées en politique, en médecine, pour la chasse et la guerre, etc.), mais pas seulement. La vision des objets et phénomènes célestes, inaccessibles et mystérieux, a été une source abondante de mythes avant de devenir celle d'une des grandes branches du savoir. Sur toute la Terre, les mages, puis les prêtres, ont développé l'interprétation des signes célestes, en nourrissant la théologie du lieu et du moment. En Europe occidentale, ce sont des écclésiastiques chrétiens qui ont d'abord développé l'astronomie, en s'appuyant comme partout sur les travaux de leurs prédécesseurs (essentiellement mésopotamiens, grecs, arabes),avant que la science s'affranchisse finalement des biais religieux.

Les principaux acteurs de cette progression de la connaissance furent les Jésuites, portés par une forte tradition de recherche d'une connaissance objective du monde. Un article sur le site de Séléné est consacré aux travaux des Jésuites français dans le domaine de l'astronomie.


II - Avant l'Observatoire, jusqu'au XVIIe siècle



III - L'édification de l'Observatoire des Jésuites du Collège de la Trinité



IV - Quatre-vingt six ans d'activité intense



V - 1793 : la Convention Nationale écrase l'astronomie lyonnaise

Le siège de Lyon et la destruction de l'Observatoire

Siège de Lyon
Siège de Lyon. Les axes de tir des batteries :
traits continus pour les assaillants, pointillés pour les assiégés.
La place Bellecour est déjà rebaptisée place de la Fédération,
celle des Terreaux place Chalier, le pont Morand est devenu le pont Affranchi !
Le Collège de la Trinité est repéré en bleu. Carte © BNF.

En 1793 la France révolutionnaire est sous l'autorité de la Convention Nationale où s'affrontent Girondins et Montagnards, avec entre eux un substrat politique (la Plaine, ou le Marais) qui oscille entre ces deux pôles, selon les événements. Danton, qui se tient un peu en retrait, et Robespierre, très actif, font partie des personnages influents. La création cette année-là du Tribunal Révolutionnaire et du Comité de Salut Public marque sans doute le début de ce qu'on appelle La Terreur, période de décisions arbitraires et d'exécutions de masse (1). En 1794, la chute de Robespierre qui avait lui-même éliminé Danton marque peut-être "le début de la fin" de la Terreur (2). Cette période abominable aura coûté la vie à cinquante mille, peut-être cent mille personnes ...

À Lyon, la situation économique très difficile s'accompagne d'une grande confusion politique, avec une multiplication des clubs (girondins, montagnards, bourgeois, royalistes constitutionnels), et l'exacerbation des conflits. En Juillet 1793, la Convention considérant qu'il s'agit là d'une révolte girondine ordonne à l'Armée des Alpes, occupée à combattre les piémontais en Savoie, de rétablir à Lyon les lois de la République. C'est donc Kellerman qui va diriger l'assaut contre Lyon, du 9 Août au 9 Octobre 1793, date de la reddition des autorités lyonnaises.

Pour ce qui concerne l'Observatoire du Collège, la carte ci-dessus montre à quel point il était hélas aux premières loges pour profiter de la canonnade des conventionnels. À partir du 21 Août, les assiégeants commencent le bombardement à boulets rouges, allumant de nombreux incendies. La légende de la carte (s2) consultable à la BNF donne une idée de l'intensité des combats :

Siège de Lyon, munitions

L'Observatoire qui a fait partie des cibles est détruit : la plateforme d'observation s'est effondrée, le plafond de la grande salle a été crevé par la canonnade ...

Le pillage

Le 21 Vendémiaire An II (12 octobre 1793), la Convention Nationale édicte le décret suivant (s1) ordonnant la destruction de Lyon, ville rebelle :

La Convention Nationale, après avoir entendu le rapport du Comité de Salut Public, décrète :

I.       Il sera nommé par la Convention Nationale sur la présentation du Comité de Salut Public, une commission extraordinaire, composée de cinq membres, pour faire punir militairement et sans délai les contre-révolutionnaires de Lyon.
II.     Tous les habitants de Lyon seront désarmés. Leurs armes seront distribuées sur-le-champ aux défenseurs de la République. Une partie sera remise aux patriotes de Lyon qui ont été opprimés par les riches et les contre-révolutionnaires.
III.     La ville de Lyon sera détruite. Tout ce qui fut habité par le riche sera démoli. Il ne restera que la maison du pauvre, les habitations des patriotes égorgés ou proscrits, les édifices spécialement employés à l’industrie, et les monuments consacrés à l’humanité et à l’instruction publique.
IV.    Le nom de Lyon sera effacé du tableau des villes de la République. La réunion des maisons conservées portera désormais le nom de Ville-Affranchie.
V.      Il sera élevé sur les ruines de Lyon une colonne qui attestera à la postérité les crimes et la punition des royalistes de cette ville, avec cette inscription :
                Lyon fit la guerre à la Liberté ; Lyon n’est plus.
  Le dix-huitième jour du premier mois, l’an deuxième de la République Française, Une et indivisible.

VI.     Les Représentants du Peuple nommeront sur-le-champ des commissaires pour faire le tableau de toutes les propriétés qui ont appartenu aux riches et aux contre-révolutionnaires de Lyon, pour être statué incessamment par la Convention sur moyens d’exécution du décret du 12 juillet 1793 qui affecte ces biens à l’indemnité des patriotes.

Du 28, premier mois de la seconde année républicaine.

L'article VI de ce décret organise, tout simplement, le pillage de la ville ; celui-ci sera effectué très méthodiquement, et très complètement. Le 18 Pluviôse An XI (2 février 1803), séance du CM. On évoque le fait que la réappropriation du Grand Collège va faire revenir du même coup la bibliothèque dans le giron de la Ville (il était en effet question que l'établissement, saisi en 1793, revienne à la Ville de Lyon). Le Maire de l’Ouest présente un rapport à ce sujet, avec un historique où il revient sur le pillage de 1793 : "... Il résulte des renseignements qui nous ont été transmis, qu’après la destruction de la Congrégation de l’Oratoire, et dans les temps désastreux dont notre ville ressentit si douloureusement l’atteinte, des émissaires, se disant envoyés par le Comité de Salut Public, vinrent dans nos murs et se rendirent à la bibliothèque. Leur mission, disaient-ils, était d’en extraire les ouvrages rares, les manuscrits précieux, pour les porter à Paris et en enrichir le dépôt national ; une ville rebelle ne devait, selon eux, conserver ni source d’instruction, ni monument des arts. Vingt à trente caisses furent remplies de tout ce qu’ils trouvèrent à leur convenance ; mais ces caisses, au lieu de prendre le chemin de la capitale, furent embarquées sur le Rhône, descendirent le fleuve, et allèrent peut-être enrichir, à nos dépens, une nation toujours rivale et alors notre ennemie. Cette enlèvement exécuté, la bibliothèque, sans gardien et toute ouverte fut livrée à tous les passants et surtout à deux ou trois bataillons casernés successivement dans les locaux du Grand Collège. Alors, tous les livres du culte catholique se trouvaient proscrits ; alors se renouvela la dévastation du farouche Omar qui fit chauffer, pendant six mois, les bains publics avec les livres de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie. Les soldats révolutionnaires, dans l’espoir de faire disparaître les livres de piété, anéantirent la plupart des autres ; ils en allumèrent leurs poëles, ils les vendirent, ils les dispersèrent" (s7). En quelques mois, l'astronomie lyonnaise, dépouillée de tout, retombera au niveau zéro ...

Un demi-siècle de lente reconstruction

Redémarrage ...

Si l'Observatoire est hors d'usage, la création des Écoles Centrales en 1795 (5), puis des lycées, va finalement revitaliser le vieux Collège promu Lycée de Lyon en 1808. Un des premiers professeurs à l'école centrale de Lyon sera l'illustre Ampère, nommé le 12 mai 1803. Il y avait alors 160 élèves dans cet établissement, où "il n'y a aucune subordination", se plaint Ampère ! Il ne fera qu'un bref passage à Lyon, nommé répétiteur à l'École Polytechnique le 20 octobre 1804. Son remplaçant en 1805 sera son ami François Clerc, avec lequel il avait beaucoup collaboré étant en poste à Bourg-en-Bresse, et qui avait été nommé à Moulins pendant qu'Ampère obtenait le poste de Lyon qu'ils convoitaient tous deux. L'article François Clerc, la renaissance de l'astronomie à Lyon est consacré à cette personnalité tout à fait exceptionnelle, l'un des moteurs du redressement de l'astronomie lyonnaise.

Un premier frémissement en faveur du rétablissement de l'observation astronomique à Lyon se manifeste dès 1803. Joseph Mollet (6), professeur de physique à l'école centrale de Lyon, présente à l'Académie de Lyon un mémoire se terminant par un projet d'établissement d'observatoire météorologique, et l'observatoire d'Astronomie aurait pu servir les deux projets (s8). Il s'agit encore là de l'ancien observatoire du Collège, et donc de l'école centrale, plus ou moins en ruine. Mais c'est une justification des demandes de restauration du dit observatoire, demandes qui sont présentées au Maire de Lyon, le Comte de Sathonay, lequel promet d'user de son influence (s8). Ce qui reste sans effet ...

Lorsqu'il est nommé au Lycée en janvier 1805, F. Clerc découvre l'observatoire : "Arrivé à Lyon, en qualité de professeur de 3e et 4e classe de mathématiques au Lycée, c'est-à-dire d'astronomie et de géométrie, je trouvais l'Observatoire tel que M. Desach (note: baron de Zach...) l'a dépeint. C'était en 1805. La Ville de Lyon était distribuée en trois mairies. Dans ma première visite au maire de l'arrondissement auquel appartenait le Lycée, je lui représentais combien il était pressant de réparer l'Observatoire; beaucoup de promesses, mais point d'exécution. Ne pouvant observer, je me bornais à faire des calculs ; car il est bon de dire que le quart de cercle, qui du temps de Lefèvre était à l'Observatoire, est déposé dans le cabinet de physique de St Pierre ; que le proviseur du Lycée, M. de Champagny, pria M. le Maire, que cela concernait, de le faire rétablir au Collège, ou, mieux, à l'Observatoire, et que la demande ne fut pas écoutée. Pourquoi? Je l'ignore (9). [...] Je me suis imposé le devoir d'observer régulièrement et trois fois par jour les états du baromètre, du thermomètre, de l'hygromètre, de l'électromètre, de la boussole, de l'évaporation, du ciel, etc, etc." La méridienne de P. Béraud était très abimée, incomplète, le plan de l'étage avait été revu, ce qui avait sans doute supprimé une partie de la ligne (s10). Le toit et la plate-forme d'observation étaient toujours dans le même état, et les appels de F. Clerc au Maire de l'arrondissement pour la rénovation de l'Observatoire restèrent plusieurs années sans effet.

F. Clerc, à l'époque, n'était que professeur, et n'était pas en charge de l'Observatoire, comme le souligne une intervention de Lalande devant l'Académie des Arts etc. de Lyon, le 27 août 1805. Le sujet principal en était la présentation de quatre nouvelles planètes, mais le célèbre astronome, grand diffuseur de l'astronomie et promoteur des observatoires de toute nature, regretta l'état de l'observatoire des Jésuites, demandant sa restauration à l'usage de J. Mollet, alors professeur à la Faculté des Sciences : "... l'observatoire même que le P. Béraud rendit célèbre, où je fis mes premières observations, dont je sollicite vivement la restauration, que j'espère obtenir ..., surtout en [leur] montrant un habile astronome [J. Mollet] prêt à en faire usage".

En 1808 est créée l'Académie de Lyon, la vraie, structure officielle d'enseignement supérieur sous la tutelle de l'Université Impériale, qui comprend entre autres une Faculté des Sciences ... squelettique : 4 professeurs seulement (s9) ! Cette année-là, le Collège Royal, ex-Collège de la Trinité, ex-école Centrale de Lyon, ex-Lycée de Lyon, redevient le Lycée ! Un arrêté du Conseil de l'Université Impériale (s11) précise que les observatoires astronomiques et les professeurs de cette science sont attachés à la Faculté des Sciences de leur arrondissement, et relèvent comme elle du Recteur et du Conseil Académique en ce qui concerne l'instruction seulement. Le Grand-Maître pourra même accorder, selon les circonstances, à ces professeurs, voix en séance dans la Faculté. Néanmoins la correspondance scientifique des cabinets et des jardins de botanique, avec le Muséum d'histoire naturelle de Paris, et celle des observatoires avec le Bureau des Longitudes, continueront d'avoir lieu. La même année, mais cela n'a a priori aucun rapport, s'ouvre le théâtre Mourguet où est présentée la marionnette Guignol.

En 1809, l'Empire a tendance à revenir aux valeurs traditionnelles. Le Grand Maître de l'Université lance une offensive pour ramener le Lycée dans le giron de l'Église : on conteste à la Ville de Lyon la pleine propriété des bâtiments (s12), sans succès pour l'instant.

En 1811, F. Clerc est nommé professeur suppléant à la Faculté des Sciences de Lyon ; il était professeur au Collège Louis-le-Grand (toujours le même établissement, qui allait finalement devenir le Lycée Ampère). Cette même année, le Baron de Zach, dans son périple parmi tous les observatoires européens, vient observer à l'observatoire de Lyon, qu'il trouve en piteux état : "L'ancien observatoire était ruiné de fond en comble, sans plafond, sans portes, sans fenêtres, etc." Le 18 juin 1813, le Conseil Municipal rend compte de l'état des mocaux en ces termes : "L’état de dépérissement du bâtiment de l’Observatoire au-dessus de la porte de l’église du Lycée est effrayant par son état de dégradation. Soit dans les murs, les escaliers, les planchers, les couverts, et exige les réparations les plus urgentes ; le détail en serait fastidieux et vous révolterait si vous pouviez par vous mêmes en parcourir les ruines. Pour le moment, une dépense de 1800 Fr suffirait pour mettre à même d’attendre des temps plus opportuns, et prévenir la ruine de ce bâtiment."

Mais les choses vont se compliquer pour la France : le 24 janvier 1814, les troupes autrichiennes entrent à Lyon. Le 6 avril Napoléon abdique, remplacé le 3 mai par Louis XVIII : c'est la première Restauration. Les structures d'enseignement et de recherche vont une fois de plus être redéfinies ... Pourtant, cette même année, ayant acquis sur ses deniers quelques instruments et obtenu quelques réparations à l'Observatoire, F. Clerc pourra enfin effectuer quelques observations astronomiques.

Du point de vue de l'Histoire, Napoléon 1er reviendra de l'île d'Elbe, pour chuter définitivement le 22 juin 1815 : ce sera la seconde Restauration.

Restauration et rééquipement : l'œuvre de François Clerc

En 1816, le Maire Comte de Fargues fait réparer enfin le toit de l'Observatoire et, l'année suivante, les fenêtres de la grande salle (s10) ; voilà qui met enfin hors d'eau les locaux astronomiques. Des réparations de fortune avaient certes été effectuées par exemple en vue de la création du lycée en 1802, mais on ne s'était toujours pas occupé de l'ensemble de la toiture éventrée depuis 1793 (s5). En 1817, Clerc devient directeur de l'Observatoire, et s'attelle encore plus vigoureusement à la remise en fonction de l'Observatoire. En 1818, le Baron Rambaud, Maire de Lyon, fait réparer la petite chambre Sud, haute, de l'Observatoire, où F. Clerc place un équatorial (s10). En 1819, La grande salle et la pièce sud sont rénovées à leur tour, et F. Clerc place un quart de cercle dans cette dernière. L'année suivante, on refait le cordon extérieur, duquel se détachaient de temps à autre des pierres (s10).

Lunette de Biette
Publicité (1810) pour l'opticien Biette,
dans un almanach lyonnais.
La mort-qui-trompe était le nom donné
à l'arche la plus à l'Est
du pont ...
où la navigation était particulièrement
dangereuse.
Lunette de Biette
La lunette de Biette,
bien longtemps après son achat.
Son trépied métallique
semble être un bricolage (à roulettes !)
à partir du pied (historique, lui)
du Cercle de Fortin.

Le 6 février 1823, on dépose à l'Observatoire une "grande lunette achromatique, dont l'objectif vient de Munich et présente une ouverture de 48 lignes, soit 108,28 mm. Pour cette lunette il y a deux verres noirs, deux oculaires terrestres et trois célestes. Elle est montée sur un trépied en bois et accompagnée de sa caisse aussi en bois. Elle a été déposée à l'observatoire par ordre de Mr. Rambaud, Maire de Lyon, (ce jour) ; elle a coûté 3000 F ; tous les cuivres ont été travaillés à Lyon, par Biette, opticien. C'est la Lunette de Biette, qui accompagne l'histoire de l'Observatoire de Lyon à partir de cette date. Son objectif a malheureusement aujourd'hui disparu, et sa dernière utilisation connue date de l'entre-deux guerres ...

François Clerc était un esprit de grande envergure, très apprécié des élèves du Lycée, comme le rappelle Edgard Quinet : Le professeur de philosophie, abbé disert du XVIIIe siècle, aimable et élégant, ne devait pas s'écarter du manuel latin dit Philosophie de Lyon, où sont réfutées toutes les idées des penseurs modernes. Cet enseignement désuet durait deux ans. Beaucoup d'élèves abandonnaient au bout de la première année pour suivre les cours professés par deux vrais savants, Chachuat et Clerc, ce dernier successeur et ami d'Ampère, aussi distingué par sa méthode que par sa science. Clerc et Ampère s'étaient longuement fréquentés à Bourg-en-Bresse, où ils étaient tous deux professeurs. Dans la correspondance d'Ampère, on apprend même que ce dernier ne publiait rien sans avoir fait tout vérifier par Clerc, qu'il désignait comme "le Phénix de Bourg-en-Bresse" (s6) !



VI - De 1805 à 1867 : l'Observatoire en mode survie





Quelques sources

s1. http://www.viveleroy.fr/Lyon-sous-la-Convention-par-Louis,115#Le-siege-de-Lyon

s2. Bibliothèque Nationale de France

s3. Archives de l'Observatoire de Lyon

s4. Archives Départementales du Rhône

s5. Saussac, Roland, Les débuts du lycée de Lyon (1803-1805), thèse de l’Université Lumière - Lyon 2, 1986, theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/1986/saussac_r#p=0&a=title

s6. Lettre d'Ampère à son épouse, datée du 8 avril 1802, reproduite dans De Launay, Louis, Correspondance du Grand Ampère. tome I, Paris : Gauthier-Villars, 1936. p. 277, et www.ampere.cnrs.fr/correspondance

s7. Archives Municipales de Lyon, Compte-rendu de la séance du 7 février 1803 du Conseil Municipal de la Ville de Lyon

s8. Dumas, J.-B., Histoire de l'Académie Royale des Sciences, Belles-lettres et Arts de Lyon, 1839, T 2. Compte-rendu de la séance du 8 germinal an XI. Bibliothèque Municipale de la Ville de Lyon, USR 6900ZX DUM

s10. Clerc, F., Calculs astronomiques, par F. Clerc, professeur au Collège Royal, Directeur de l’Observatoire de Lyon, en 1820, cahier manuscrit conservé à la bibliothèque de l'Observatoire de Lyon, déposé en 2008 aux Archives Départementales du Rhône.

s11. Arrêté du Conseil de l'Université du 28 octobre 1808, Achives Municipales de Lyon. Se trouve dans De Beauchamp, compilation des lois et décrets relatifs à l’Instruction Publique.

s12. Séance du Conseil Municipal du 20 mai 1809, Achives Municipales de Lyon. Cité dans Saussac, Roland, Les débuts du lycée de Lyon (1803-1805), thèse de l’Université Lumière - Lyon 2, 1986. theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/1986/saussac_r#p=0&a=title




Notes & compléments

1. On appelle parfois cette période "la 2e Terreur" pour la distinguer de la première qui concerne les massacres de l'été 1792. La France était alors sous un gouvernement provisoire dont le pouvoir exécutif était entre les mains de la Commune de Paris ; la Convention Nationale n'existait pas encore.

2. Maximilien de Robespierre a longtemps personnifié l'abomination de la Terreur, mais les historiens, aujourd'hui, rappellent qu'il prônait une répression certes stricte mais légale, cadrée, et s'est toujours opposé aux massacres aveugles. Il était pour des massacres encadrés, si on veut ...

5. La Convention Nationale créa en Octobre 1792 un Comité d'Instruction Publique, dont l'œuvre fut considérable pour l'organisation de l'enseignement républicain, jusqu'au 4 Brumaire An IV date de fin de son activité. Le 7 Ventôse An III, un décret créa les écoles centrales qui s'inséraient dans le plan de Condorcet, à un niveau intermédiaire, au-dessus des écoles primaires. Neuf écoles centrales étaient initialement prévues pour toute la France. Au-dessus étaient les facultés, rebaptisées lycées. Après quelques retouches, les écoles centrales furent finalisées dans un plan général d'organisation de l'instruction publique adopté le 3 Brumaire An IV (25/10/1795). Une école centrale était prévue dans chaque département, et il pouvait même y avoir des écoles centrales secondaires, en supplément. En 1802, 95 écoles centrales étaient déjà en activité, dont Bourg-en-Bresse et Lyon. En général, elles utilisaient les locaux des anciens collèges.
    Les écoles centrales, toutefois, étaient critiquées pour leur manque de coordination avec les écoles primaires, le manque d'éducation morale et religieuse - adieu Condorcet ! -, et la trop grande liberté laissée aux élèves. En fait, on les trouvait trop révolutionnaires ! Une loi du 11 Floréal An X (1er mai 1802) finit par les supprimer. Les plus importantes furent remplacées par des lycées gérés par l'État, ce fut le cas de l'école centrale de Lyon établie dans les locaux de l'ex-Collège de la Trinité. Les autres devinrent des écoles secondaires ou collèges, gérés par les communes ou par des fonds privés.
    Source principale : www.inrp.fr .

6. Joseph Mollet.

9. C'est seulement le 20 février 1822 qu'on dépose à l'Observatoire de la Ville de Lyon un quart de cercle sur pied, venant du dépôt de Saint Pierre. Source : Archives Départementales du Rhône, Dossier Observatoire de Lyon, pièce: Inventaire des biens de l'Observatoire de la Ville de Lyon du 1er mai 1841.




Séléniens qui ont apporté leur concours à la création de cet article

Par ordre alphabétique : Gilles Adam, ...

Mise à jour du 7 juillet 2016, 23h30